PRÉVALENCE ET PRÉDISPOSITION GÉNÉTIQUE AU DÉVELOPPEMENT DE SYMPTÔMES RESPIRATOIRES AIGUS CHEZ LES PLONGEURS EN APNÉE

Résumé

Introduction : Suite à des plongées profondes répétitives, les plongeurs en apnée présentent fréquemment un syndrome caractérisé par des symptômes tels que la toux, une oppression thoracique, l’hémoptysie et, plus rarement, un syndrome manifeste d’œdème pulmonaire aigu, généralement accompagné de degrés variables de dyspnée (SRAS).

L’objectif de ce travail consiste en l’évaluation de la prévalence de symptômes respiratoires aigus (SRAS) chez les plongeurs en apnée au moyen d’une étude épidémiologique. Nous avons également étudié la possibilité de la présenc de facteurs de risque inhérents tels qu’une prédisposition génétique.

Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude rétrospective à l’aide de questionnaires spécifiques remplis par un échantillon donné de plongeurs en apnée. Les éventuels facteurs de risque susceptibles d’entraîner une prédisposition au SRAS ont été identifiés au moyen d’un deuxième questionnaire spécifique. Nous avons également étudié la corrélation possible entre le SRAS et la variabilité génétique individuelle parmi des gènes candidats de prédisposition, en particulier le gène EPAS1, ainsi que d’autres gènes régulés par les HIF (facteurs induits par l’hypoxie).

Résultat : Cinquante-six sujets (26,4 %) ont rapporté des antécédents de symptômes respiratoires aigus (SRAS). Aucune relation statistiquement significative n’a été établie entre les cas positifs ou négatifs de SRAS rapportés et les données biométriques telles que la taille, le poids, l’âge, le sexe, la pratique d’autres sports, le tabagisme, etc. Aucune relation statistiquement significative n’a été établie entre le SRAS et des maladies antérieures, telles que des allergies, de l’asthme ou la prise habituelle de médicaments. Une relation statistiquement significative a été observée entre le SRAS et la profondeur maximale des plongées. Des données intéressantes ont été observées en relation avec le SRAS et certains gênes susceptibles d’entraîner une prédisposition à cette pathologie.

Les résultats préliminaires semblent suggérer des associations intéressantes entre l’expression des gènes évalués et le SRAS. Les analyses sont toujours en cours.

Conclusion : Nos données montrent que le SRAS constitue une pathologie courante parmi les plongeurs en apnée. Nos résultats contribuent à la définition de meilleures méthodes de plongée susceptibles de mitiger les risques pulmonaires liés à la plongée en apnée, ainsi qu’à l’identification d’une éventuelle prédisposition génétique à l’œdème pulmonaire. Ils peuvent en outre améliorer la sécurité de la plongée en apnée par le biais d’une meilleure information des plongeurs sur les facteurs de risque potentiels.

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